Le bois de Laurensart à Grez-Doiceau dans la vallée de la Dyle est le sujet d’une attention toute particulière du Service Public de Wallonie tant son potentiel écologique est élevé . Ses sources et ses prairies humides en bordure de la Dyle en valent la peine aussi !
Que ce soient le massif forestier ou la partie inondée, ils font l’objet d’une gestion spécifique que nous vous proposons de découvrir dans cet article.
Le site de Laurensart se caractérise par une mosaïque d’écosystèmes (massif forestier, zones de suintement et de marécages, prairies humides) favorables aux espèces inféodées à ces différents milieux en régression.
Les terrains acquis se situent entièrement en Zone de Protection Spéciale (ZPS) de l’avifaune européenne de la vallée de la Dyle et ont reçu le statut de site Natura 2000..
Sur la carte d’évaluation biologique de la Belgique, le Bois de Laurensart est répertorié comme « site de très grande qualité biologique ».
La partie boisée est occupée par de nombreuses clairières, une hêtraie acidophile à sous-bois caractérisée par la présence d’Ilex, une chênaie à charme à sous-bois dans laquelle, on trouve la jacinthe des bois et le muguet et une chênaie-frênaie-érablière où l’on trouve l’ail des ours.
Des sources et suintements d’eau claire qui apparaissent en bas du versant nord, alimentent des zones marécageuses colonisées par l’aulne glutineux et quelques ormes. Ils inondent partiellement les anciennes prairies situées en bordure de la Dyle. La prairie alluviale est assez humide vu que sa nappe phréatique est haute et permanente.
Les berges des méandres de la Dyle sont naturelles, bordées irrégulièrement par des saules, le martin-pêcheur y est présent.
La propriété s’intègre remarquablement dans le maillage écologique local et régional car elle est située entre les marais de Laurensart, roselière privée d’environ 13ha dans laquelle ont été observées 89 espèces d’oiseaux nicheurs (busard des roseaux, butor étoilé, râle d’eau…) et la forêt alluviale en reconstitution de la réserve naturelle domaniale du Bouly.
Le site est une région naturelle du plateau brabançon caractérisée par trois substrats géologiques : alluvions, limons, sables et grès.
Il présente trois types de sols dominants : sols modérément gleyifiés (transformés en glaise) à partir de 40cm sur limon franc dans la partie humide. Sur le versant ouest, le sud du versant est et l’ouest du plateau, il est caractérisé par des sols limono-sableux secs avec couche d’humus. Sur la partie du versant est et la partie est du plateau, on parle de sols sur limon sableux.
On a repéré des traces de la présence de l’homme depuis le paléolithique moyen (70 000 à 30 000 avant notre ère) comme en attestent les silex découverts dans les labours environnants.
Au néolithique ( 4 000 ou 3 000 avant J-C), les chasseurs/cueilleurs se sédentarisent et deviennent des agriculteurs ou des éleveurs. La levée de terre visible que l’on peut observer dans le site est un vestige, elle atteste de l’occupation de cet endroit par des populations dite du « Michelsberg ».
La gestion du massif forestier a différentes finalités :
La gestion de la praire humide a nécessité les aménagements suivants :
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A noter que l’éradication du Cerisier tardif est une priorité dans la partie boisée car il représente une réelle menace par la perte de biodiversité importante qu’il occasionne.
A titre d’exemple, suite à un échantillonnage de l’espèce dans la forêt de pins Sylvestre de Meerdael, on a dénombré sur un mètre carré la présence de 152 plantules (jeunes plants) pour 3 espèces indigènes. De plus, ce colonisateur a une croissance, sur une saison de végétation, trois à quatre fois supérieure à celle des essences indigènes.
L’objectif principal consiste à couper les semenciers (arbres porte-graines) pour tenter de briser le cycle naturel de sa reproduction. Des lots de bois de chauffage sont confectionnés à cet effet avec un travail mécanique de la souche pour l’épuiser. Des essais sont actuellement en cours afin de déterminer les techniques mécaniques les plus efficaces et les plus rentables en tenant compte du coût.
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