Il n’y a pas que dans la lagune de Venise que, grâce au confinement, on (re)découvre les espèces aquatiques qui peuplent nos eaux ! Ça s’est passé proche de chez vous ...
Bien sûr ce ne fut pas nécessairement pour les mêmes raisons, mais localement, la période de confinement fut également propice à l’observation de la faune et au redéploiement de la flore printanière ! Plus de monde ont tout simplement pris plus le temps d’observer la nature ... or, la commune de la Hulpe compte un grand nombre d’observateurs naturalistes attentifs !
Bénéficiant de conditions d’ensoleillement et de limpidité de l’eau exceptionnelles, des observations de nombreux poissons ont ainsi pu être faites dans l’Argentine, le ruisseau qui traverse La Hulpe avant de se jeter dans la Lasne sur la commune voisine de Rixensart. Parmi ceux-ci, il y a les habitués des lieux comme les goujons (Gobio gobio) et d’autres petits, dont la détermination sur base des photos disponibles est hasardeuse (ides mélanotes, vandoises), ou des échappés d’étangs comme les brèmes communes (Abramis brama). Ce fut cependant l’occasion de faire aussi des observations plus surprenantes : un barbeau fluviatile (Barbus barbus) et des chevaines (Squalius cephalus) !
Photos : Hugo Moreau |
Ces deux dernières espèces n’étaient pas connues dans cette rivière, ce qui est déjà une bonne nouvelle en soi, et dans le cas du barbeau, l’espèce n’était même pas connue du tout dans le sous-bassin Dyle-Gette ... c’est donc une excellente nouvelle !!
Si on peut facilement accepter l’idée que les chevaines, déjà connus par ailleurs dans la partie wallonne de la Lasne et de la Dyle, sont les probables descendants des poissons relâchés par la Région flamande dans la Laan entre les années 2000 et 2010, la présence du barbeau est, quant à elle, beaucoup plus énigmatique. Un spécimen de 40 mm avait bien déjà été capturé lors d’une session de pêche électrique dans la Lasne à Rosières en 2010 (Rixensart), mais cette donnée fut par la suite infirmée en raison d’une erreur d’identification présumée.
Peut-être que ce n’était pas une erreur finalement et que cet individu a bien grandi (un barbeau peut vivre 15 ans) ou peut-être y a-t-il une tout autre explication que l’on ignore. Quoiqu’il en soit, le cheptel ichtyologique du territoire s’agrandit et c’est tant mieux ...
Merci aux observateurs et aux déterminateurs !
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