Actuellement, la législation fédérale belge impose de ne pas traiter les zones situées à moins d’un mètre des berges des cours d’eau. De plus une zone non traitée variant entre 2 et 200 mètres peut être exigée en fonction de l’évaluation des risques du produit pour les organismes aquatiques. Le cas échéant, la zone supplémentaire à respecter est indiquée sur l’étiquette du produit.
Culture |
gazons et pelouses |
Délai avant récolte |
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Stade d'application |
Le produit doit être appliqué au printemps, avant l'apparition des fleurs des adventices composées et des oseilles. |
Remarque |
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Agréé pour lutter contre : |
Dose |
Stade d'application maladie/ennemi |
Remarque maladie |
dicotylées annuelles |
4-6 l/ha |
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dicotylées vivaces |
4-6 l/ha |
plantes suffisamment développées |
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Mesures anti-dérive |
Zone tampon de 5 m avec technique classique |
En outre, afin de réduire encore les effets des pesticides sur l’environnement, tout un ensemble de mesures plus ciblées et de bonnes pratiques peuvent s’appliquer en fonction du contexte local ainsi qu’aux différentes étapes du traitement phytosanitaire.
La législation régionale impose de ne pas traiter et de ne pas stocker de pesticides, ni même de remplir et nettoyer un pulvérisateur dans la zone de prise d’eau contiguë à un captage souterrain (voir la figure ci-après).
Toutefois, au sein d’une même zone de captage, les obligations vont différer selon la zone de prévention dans laquelle on se situe. C’est ainsi que le stockage des pesticides, le remplissage et le nettoyage du pulvérisateur sont interdits dans la zone de prévention 2A (correspondant à un temps de réponse de l’eau de 24 heures). Par contre, ces opérations sont autorisées dans la zone de prévention 2B (correspondant à un temps de réponse de l’eau de 50 jours) à condition qu’elles soient réalisées sur sol étanche avec récupération des éventuelles fuites et autres eaux chargées en pesticides.
Pour tout utilisateur, limiter la contamination du milieu superficiel et souterrain par les pesticides doit être un leitmotiv. Il est alors très important, avant toute utilisation, de bien étalonner son pulvérisateur afin de réaliser une pulvérisation avec la dose homologuée et éviter le surdosage, tant pour des raisons économiques qu’écologiques.
Mode opératoire pour un étalonnage correct de son matériel (voir tableau ci-dessous)
Etalonnage du pulvérisateur |
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pulvérisation eau claire |
A |
5 |
L |
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surface traitée à l'eau claire |
B |
83 |
m² |
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quantité d'eau/m² |
C |
0,06 |
L/m² |
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Remplissage du pulvérisateur |
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surface à traiter avec pesticide (par exemple) |
D |
175 |
m² |
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dose homologuée (par exemple) |
E |
0,04 |
L/are ou L/100m² |
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Calcul des quantités à introduire dans le pulvérisateur : |
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quantité d'eau |
D x C = |
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10,5 |
L |
quantité de pesticide |
(E/100)x D = |
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0,07 |
L |
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Pendant l’opération de remplissage du pulvérisateur, il faut bien sûr veiller à ne pas renverser ou faire déborder la préparation. En effet, que vous soyez au dessus d’un évier ou dans votre cour, toutes les matières actives perdues (i.e. les pesticides) vont invariablement se retrouver, tôt ou tard, dans les eaux de surfaces avec toutes les conséquences néfastes que ce type d’accumulation peut provoquer sur les organismes vivants.
De même, l’opération de nettoyage du pulvérisateur doit être réalisée avec vigilance afin de ne pas contaminer les eaux de surfaces. Pour ce faire, après la pulvérisation, rincer l’appareil avec 2 litres d’eau claire, pulvérisés sur la parcelle traitée. Cette opération devra être répétée successivement à trois reprises.
Carl De Vleeschouwer
Coordinateur de l’asbl PhytEauWal
asbl Contrat de rivière Dyle-Gette - Zoning industriel, rue des Andains, 3 à 1360 Perwez - 081/24 00 40 - contrat.riviere(at)crdg.be