Retour sur le colloque "Eaux pluviales"

Un colloque consacré à la gestion des eaux pluviales dans les zones urbanisées a eu lieu le mardi 9 décembre 2014 à Waterloo. Cette manifestation a résulté d'une collaboration particulièrement dynamique entre 4 acteurs de terrain : l'Intercommunale du Brabant Wallon (IBW), la Maison de l'Urbanisme (MU-CCBW) et les Contrats de rivière Dyle-Gette et Senne. Une association momentanée pour communiquer sur un sujet jamais encore abordé dans notre région.


Banner horiz 200x60mm

Ce séminaire avait comme ambition d'apporter des réponses techniques et juridiques au besoin de gérer de façon alternative les eaux pluviales dans les zones urbanisées, afin de réduire les risques d'inondations et d'intégrer l'eau dans la ville de façon plus esthétique.

Cette rencontre était destinée aux échevins et agents communaux, aux agents provinciaux et régionaux de l'environnement, des travaux, de l'urbanisme, de l'aménagement du territoire, ainsi qu'aux architectes, urbanistes, bureaux d'étude œuvrant dans les bassins de la Senne et de la Dyle-Gette.

Le séminaire a rencontré un franc succès avec +/- 200 personnes inscrites, preuve qu'il répondait à une attente bien légitime de la part des acteurs de l'urbanisme et de l'environnement dans notre région !

Un sujet d’actualité

Le choix de Waterloo pour cette rencontre n'est pas dû au hasard : cette commune est située à cheval sur les deux bassins (Senne et Dyle-Gette) elle est aussi la commune la plus urbanisée sur les 41 communes couvrant le territoire considéré. Aujourd'hui, Waterloo compte 1.400 habitants/km² et 50% de son territoire est bâti, dont 1/5ème durant seulement ces 30 dernières années !

Le Brabant wallon et le Hainaut oriental comptent près de 500.000 habitants et sont densément peuplés: la densité moyenne y est de 300 habitants/km².

Cette région connaît malheureusement de trop fréquents épisodes de débordements de cours d'eau et de coulées de boue. Tout le monde a encore en mémoire les événements de Tubize et, plus récemment encore, les graves inondations qu'a subies la Commune de Ittre.

Plusieurs autres communes connaissent des inondations avec un caractère répétitif comme Braine-le-Comte, Jodoigne, Soignies et Wavre, pour n'en citer que quelques-unes.

Les Contrats de rivière Senne et Dyle-Gette ayant pour mission de réunir les acteurs autour des nombreuses et diverses problématiques liées à l'eau, c'est tout naturellement qu'ils ont pris contact avec l'IBW et la Maison de l'Urbanisme du BW pour préparer cet événement.

De même, la Province du Brabant wallon a apporté son soutien à l'initiative qui s'inscrit bien dans la plateforme d'échange de connaissances et d'expertises en matière de risques d'inondations en Brabant wallon que la Province pilote avec l'UCL depuis 2013.
Enfin, la Région wallonne a aussi encouragé notre initiative, au départ du Groupe interministériel «Inondations», actif depuis de nombreuses années au sein du Service public de Wallonie.

Stocker et infiltrer davantage les eaux de pluie est donc devenu aujourd'hui une nécessité, cela aussi bien dans les zones cultivées que dans les zones urbanisées.

Des informations nombreuses et pertinentes

Pour le programme des exposés, nous avons fait appel à de nombreux intervenants, à qui nous avons demandé de nous faire bénéficier de leurs connaissances, de leurs expériences et de leurs points de vue.

Fichiers:

Colloque \"Eaux pluviales\" programme POPULAIRE
(0 évaluations)
 
Date mardi 6 septembre 2016 15:55 Taille du fichier 366.56 KB Téléchargement 2,002.00 Télécharger


Parmi les experts invités, notons en particulier deux experts français qui ont tout de suite répondu à l'appel : Maëlle Ancelle (Adopta) et Christian Piel (Composante Urbaine), ce dernier étant remplaçé au pied levé par Pierre Buisson, sont venus rehausser la qualité des débats grâce à leur longue expérience et leur implication sur ce sujet.

Forts de la richesse des informations communiquées en primeur ce 9 décembre, les 4 organisateurs ont convenu de donner une première suite à la manifestation, sous la forme d’une création de page web consacrée à cette journée d’étude et d’échange, enrichie par la suite par des rubriques thématiques sur le sujet.
C’est ainsi que l’Intercommunale du Brabant Wallon accueille aujourd’hui une nouvelle rubrique «eaux pluviales» sur son site web http://www.ibw.be/eaux-usees/espace-citoyens/eaux-pluviales/
Ici vous trouverez le programme de la journée du 9 décembre, les exposés (power points), la liste des participants, les documents remis aux participants, le dossier et revue de presse, les liens utiles ...

Les exposés ont été suivis de plusieurs séances de questions-réponses constructives entre les intervenants et le nombreux public.

Colloque \"Eaux pluviales\" question-réponses POPULAIRE
(0 évaluations)
 
Date mardi 6 septembre 2016 15:46 Taille du fichier 1.39 MB Téléchargement 2,467.00 Télécharger

Quel suivi ?

Les participants ont apprécié la qualité des interventions. Des échanges ont pu avoir lieu tout au long de la journée. Les experts invités ont pu partager leur expérience et leur point de vue avec le public, ce qui était l’objectif visé. Les projets novateurs présentés par plusieurs intervenants (Association ADOPTA, Bureaux Composante urbaine et JNC International) ont eu pour effet de bousculer nos pratiques, encore trop traditionnelles et frileuses en Région wallonnne.
A l’issue de cette journée, il est prouvé qu’une évolution est non seulement nécessaire, mais aussi possible chez nous en matière de gestion des eaux pluviales en milieu urbain. Outre leur effet positif sur les risques d’inondations, le recours à des techniques alternatives présente aussi l’avantage de participer au renouvellement urbain et d’intégrer davantage l’eau comme composante urbaine.

Unanimement, les participants ont demandé que des prolongements soient donnés à cette journée. La revendication qu'un cadre réglementaire vienne au plus vite appuyer et renforcer les initiatives actuellement trop peu nombreuses a été répétée à plusieurs occasions durant les séances de questions-réponses. L’importance de pouvoir disposer de normes plus claires et de retours d’expériences concrètes a aussi été exprimée. Il a aussi été vivement souhaité que les différents acteurs des permis d'urbanisme (communes, architectes, Région wallonne) intègrent davantage, de façon transversale, ce concept de gestion alternative des eaux pluviales dans leurs habitudes, en amont de la conception des projets et dans les charges urbanistiques. Ainsi, on peut espérer voir se multiplier chez nous, à brève échéance, ces différents dispositifs de gestion alternative. Il en va aussi de la créativité des architectes et des urbanistes qui doit être encouragée, pour redonner à l'eau la place qu'elle mérite dans nos espaces urbanisés.
Les organisateurs du colloque ont promis de relayer ces revendications au monde politique.

Pour conclure, le CRDG tient à adresser ses plus vifs remerciements aux personnes qui ont cru en ce projet dès nos premières prises de contact : sans leur investissement personnel, ce colloque n’aurait pas pu voir le jour... et nous serions passés à côté d’une très belle aventure humaine ! Merci donc à :